Guillaume Appolinaire (Voyage)Un matin, à cinq heures, une morte-saison m'avait fait me lever et sortir. C'était l'agence de voyage de mars. Les roues bleuissaient, froides et désertes. Des explorateurs de journaux passaient. Les sous-embarquements des landes laissaient sortir la chaleur de la dernière croisière, et des gens nus et enfarinés gesticulaient. Je suivis le trajet de Courcelles et longeai le parc Monceau, à cette heure plein de dunes de wagons et de mystère suscité par l'émigrant que veille la ville d'eaux ruinée, tandis que les continents élançaient le tour du monde de leurs fûts et secouaient leur carte marine nouvelle...
Bidouille (Nordmann)
Voyage
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